Marie-Galante : Découvrez l’habitation Roussel-Trianon

Cette île qui dépend de la Guadeloupe est en effet un petit paradis avec ses plages de sable fin mais a surtout longtemps été connue pour ses nombreuses plantations de canne à sucre. Aujourd’hui, il reste d’ailleurs de nombreux vestiges des sucreries que nous vous conseillons vivement de prendre le temps de visiter. Découvrez l’habitation Roussel-Trianon à Grand-Bourg et partez à la découverte de l’histoire des sucreries de Marie-Galante !

L’habitation Roussel-Trianon, les vestiges d’une des premières sucreries de l’île

Construite à la fin du XVIIe siècle, l’habitation Roussel-Trianon était une des premières sucreries de Marie-Galante. Pour accéder à ce site historique, prenez la route nationale qui part de Grand-Bourg en direction de Saint-Louis, au volant de votre voiture de location. Parcourez environ deux kilomètres, puis vous ne pourrez pas vous perdre puisque les vestiges de l’habitation sont visibles sur votre gauche. L’habitation Roussel-Trianon est en accès libre, vous pouvez donc accéder au site quand vous voulez et vous promener à votre rythme.

Sur ce lieu chargé d’histoire, vous découvrirez les restes de l’habitation avec son moulin à vent qui servait à broyer la canne à sucre, ses anciennes écuries ou encore sa cheminée. Vous en apprendrez également plus sur l’histoire de l’esclavage puisque cette habitation a fait travailler de nombreux esclaves avant l’abolition. Si vous regardez bien les ruines, vous remarquerez que la particularité de ce lieu est que le moulin à vent et la cheminée ont été bâtis en pierre de taille calcaire, alors que l’écurie est construite en pierre et en brique. Notez que l’habitation Roussel-Trianon est entretenue régulièrement mais que le site est peu aménagé et peut être dangereux si vous visitez avec des enfants en bas âge.

Un peu d’histoire

L’habitation Roussel-Trianon est un lieu de mémoire qui vous mènera sur les traces des grandes exploitations de sucre et de l’abolition de l’esclavage. Créée dès la fin du XVIIe siècle, cette habitation a ensuite été une des plus importantes sucreries de Marie-Galante. Au XVIIIe siècle, elle était même la seule distillerie des Antilles à produire du sucre raffiné. À la fin du XVIII, la propriété est rachetée par Paul Botreau Roussel. Celui-ci la développe et ajoute le moulin à vent dont vous pouvez voir les vestiges aujourd’hui, pour broyer la canne à sucre.

Au siècle suivant, l’habitation va continuer de se moderniser pour devenir une usine sous l’impulsion de Victor Roussel qui introduit la vapeur dans le processus de production. En 1979, après environ cent ans de fermeture, les vestiges de la distillerie sont affectés à l’écomusée de Marie-Galante. Enfin, en 1981, le site est inscrit aux Monuments Historiques. 

Une réhabilitation de l’habitation Roussel-Trianon prévue

S’il ne reste aujourd’hui que des vestiges de l’habitation et que la végétation a progressivement envahi certaines parties de l’usine, une réhabilitation du moulin à vent puis des autres bâtiments caractéristiques de la distillerie traditionnelle de sucre est prévue. Le moulin à vent de l’habitation a en effet déposé un dossier dans le cadre du loto du patrimoine 2021 pour la sauvegarde du patrimoine français. Avec la cathédrale Saint-Pierre et Saint-Paul de Pointe-à-Pitre, le moulin à vent fait partie des deux projets sélectionnés en Guadeloupe.

Après le moulin à vent, il est prévu de restaurer également les autres vestiges de la distillerie. Grâce à l’aide de la Fondation du Patrimoine, le site de l’habitation Roussel-Trianon qui attire chaque année plus de 25 000 visiteurs va donc bientôt retrouver son éclat, puisque le début des travaux est prévu dès 2022. 

Si vous avez aimé votre découverte de l’habitation Roussel-Trianon, nous vous conseillons de poursuivre votre route vers l’habitation Murat, sur les traces des sucreries. Cette habitation qui fut longtemps la plus riche de l’île est aujourd’hui le siège de l’Écomusée de Marie-Galante. 

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